Avant de vous dévoiler les secrets de la colorimétrie, laissez-moi vous conter une mésaventure vestimentaire récente. Pas plus tard que la semaine dernière, lors d’une séance de shopping en ligne, j’ai craqué pour un petit gilet boutonné dans une couleur approchant du camel. Jusqu’ici tout va bien.
Le jour de la réception du colis, remplie d’espoir, je me jette dessus pour l’essayer. Quelle ne fut pas ma déception... Le gilet me fait une mine affreuse. C’est simple : à son contact je disparais. Une vraie cape d’invisibilité. Alors oui, c’est super pour arpenter les couloirs de Poudlard sans se faire voir, mais beaucoup moins pour booster sa confiance en soi au sortir de l’hiver.
Le constat de cette petite déconvenue stylistique est sans appel : non, malheureusement toutes les couleurs ne vont pas à tout le monde. Mais alors, comment savoir quelles couleurs vous flattent ? Pourquoi et en fonction de quels critères faudrait-il en privilégier certaines et jeter les autres aux oubliettes ?
C’est ce que nous allons découvrir sans plus attendre en nous intéressant de plus près à la théorie de la colorimétrie. Accrochez-vous, c’est parti !
Apparue dans les années 50 aux États-Unis, la colorimétrie est un outil qui se base sur l’analyse de la carnation, de la teinte des yeux et des cheveux, afin de déterminer les couleurs qui nous mettent le plus en valeur.
Mais qu’est-ce que la carnation me direz-vous ? Et bien si on prend la définition du dictionnaire, la carnation désigne tout simplement la couleur de peau d’une personne. La force de la colorimétrie réside justement dans la distinction qu’elle fait entre couleur de peau et sous-ton de peau. En colorimétrie donc, la carnation désigne en réalité le sous-ton.
Chaque couleur de peau, qu’elle soit ivoire ou ébène, possède un sous-ton majoritaire. L’analyse colorimétrique se base sur trois éléments principaux pour le déterminer :
Cette analyse colorimétrique, ou test de colorimétrie, va permettre de définir le sous-ton de notre peau (rose, doré ou neutre) comme on vient de le voir, mais aussi l’attribut des couleurs qui apportent le plus de lumière et de fraîcheur à notre visage. Le but ultime étant d’obtenir notre profil colorimétrique : un profil précis accompagné d’une palette de couleurs personnalisées que l’on va pouvoir dégainer pour partir à la chasse aux les compliments toute l’année.
Vous ne vous êtes jamais demandé·e pourquoi certains jours bénis on se met à arpenter la ville la pommette haute, l'œil brillant et la mine rafraîchie ? Les jours des “t’as bonne mine, tu rentres de vacances ?”, les jours où notre jauge de confiance dépasse tous les pronostics sans raison apparente ? Et si tout ça, c’était un coup de la colorimétrie ?
Parce qu’il est bien là, son avantage ultime : réussir à se mettre en valeur uniquement grâce à la couleur. Une intention louable qui se base sur la science pour nous promettre des traits plus reposés, un teint frais et un visage rayonnant toute l’année, rien qu’en choisissant la bonne nuance de notre couleur préférée.
Sceptique ? Moi Nous aussi au début. Mais avec un postulat aussi prometteur, il serait dommage de ne pas s’y intéresser plus en profondeur.
Outre l’analyse de la carnation, le test colorimétrique se base sur les dimensions objectives de la couleur. En effet, chaque couleur (sauf les neutres, que sont le blanc et le noir) est caractérisée par trois dimensions : la température, la saturation et l’intensité.
Le test de colorimétrie consiste alors à déterminer parmi ces trois dimensions, celles qui mettent le plus notre teint en valeur.
Pour découvrir comment faire un test de colorimétrie à la maison, c’est par ici >
Contrairement à ce qu’on peut voir sur le traditionnel cercle chromatique, en colorimétrie chaque couleur peut avoir une nuance chaude et une nuance froide. Ainsi le bleu n’est pas forcément toujours froid, et le rouge n’est pas forcément toujours chaud.
On dit qu’une couleur est froide lorsqu’elle contient des pigments bleus dans sa composition. À l’inverse, une couleur sera chaude si elle contient des pigments jaunes.
Deuxième dimension de la couleur : la saturation. Plus une couleur est vive et pigmentée, plus elle est saturée. On dit aussi qu’elle est “brillante”. À contrario, une couleur désaturée, dite “mate”, est une couleur éteinte à laquelle on a rajouté du gris.
Enfin, on distingue les couleurs claires des couleurs foncées. Ici pas de piège, les couleurs claires (aussi appelées dégradées) contiennent du blanc, et les couleurs foncées (aussi appelées rabattues) contiennent du noir.
Avant de passer à la suite (et dénouement) de cet article, je vous conseille de réaliser votre propre test de colorimétrie chez vous. À deux c’est plus simple (et plus fun !) mais vous pouvez également le faire seule lorsque vous aurez un moment de calme (et un miroir en pied) devant vous. À vous de jouer !
Vous venez de réaliser votre test de colorimétrie et celui-ci vous a attribué une saison ? Certes, ça peut paraître étrange, mais c’est tout à fait normal ! La colorimétrie se base effectivement sur la théorie des 4 saisons. En fonction de vos résultats, vous allez donc rejoindre la team automne, printemps, été ou hiver, et vous découvrirez votre palette de couleurs idéales. Il ne restera plus qu’à faire le tri dans votre penderie et commencer votre nouvelle vie !
Le printemps correspond aux personnes avec un sous-ton de peau chaud qui sont mises en valeur par les couleurs vives. Vous vous reconnaissez ? Alors vous appartenez à la même saison que l’influenceuse Chiara Ferragni et la mannequin Jasmins Sanders.
Découvrez le profil printemps et votre palette de couleurs idéales >
L’été correspond aux personnes avec un sous-ton de peau froid qui sont mises en valeur par les couleurs désaturées. Vous êtes une femme ensoleillée comme Jennifer Aniston et Gwyneth Paltrow.
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L’automne correspond aux personnes avec un sous-ton de peau chaud qui sont mises en valeur par les couleurs désaturées. Si c’est votre cas félicitations, vous êtes de la même saison que Beyoncé et Jessica Alba (la chance).
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L’hiver correspond aux personnes avec un sous-ton de peau froid qui sont mises en valeur par les couleurs vives. Ça vous ressemble ? Alors vous et moi, on est dans la même team ! Celle d’Anne Hathaway et de Lupita Nyong’o.
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Enfin, sachez que j’ai fini par rendre le petit gilet boutonné camel. Après analyse et grâce aux recherches menées pour l’écriture de cet article, il se trouve que je suis… Hiver. J’ai donc recommandé le petit gilet en bleu marine et il me va à ravir. La boucle est bouclée. Vive la colorimétrie !
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